tirade elvire dom juan

17 Jan tirade elvire dom juan

Avec "beau", on sent qu’il va se dégager de ce lien, mais ce n’est pas lui qui sera l’acteur du désengagement, c’est l’amour: "l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme...": la quasi répétition oratoire de "engage" met bien l’accent sur le fait que quand il y a engagement il y a état ("être engagé"), mais quand il y désengagement et action qui libère ("n’engage point") le sujet n’est plus dom Juan mais l’amour pour une femme, qui fait de cette femme la quasi responsable de cette action. Les règles sociales les obligeaient à la constance amoureuse, à la fidélité, et déroger à ces règles revenait à perdre son honneur, à condamner sa réputation. Contentons-nous de faire une énumération: Le discours n'a pas ému Don Juan, mais a fait de l'effet sur Sganarelle qui est sentimental et qui s'est laissé toucher. Xt_i = '=4) Sujet : Portrait de Dom Juan Idée principale : Pour Sganarelle, Dom Juan, libéré de toute convention sociale, règle morale, scrupule religieux, représente une sorte de monstre dans la nature et dans la société. De quoi s’avise-t-il de nous venir demander de l’argent, et que ne lui disais-tu que Monsieur n’y est pas ? Dom Juan acte 1 scène 2: Une apologie du libertinage A/ Dans la continuité de la scène d’exposition . Cet "honneur d’être fidèle" est davantage réclamé aux femmes qu’aux hommes. Elvire veut lui faire part d'un avis du Ciel. Pour accentuer ce caractère actif et entreprenant, dom Juan met l’accent sur le fait que la cour des femmes est une tâche, une activité longue. En condamnant cette condition, il prend indirectement position pour une libération des femmes de cette condition, de cette contrainte, de cette opinion, de cette norme sociale qui lui semblent contre nature. Il sert un peu ici de faire-valoir à dom Juan qui va le dominer de sa faconde: Sganarelle ne sait que répondre. Sa vie de libertin est présentée comme une façon de rendre justice aux femmes, comme si dom Juan pouvait se préoccuper de cela. Elle lui prédira un avenir funeste, lui conseillant de se repentir avant que le Ciel ne jette sur lui un sort funeste : « Mais sache que ton crime ne demeurera pas impuni, et que le même Ciel dont tu te joues me saura venger de ta perfidie. Introduction : Cette tirade d'Elvire, extraite de la sixième scène de l'acte quatre en est révélatrice. Attention À L’EFET DE LA DOUBLE ÉNONCIATION : "réduire": le terme est à prendre dans le sens militaire, dompter, soumettre. I. Dom Juan adopte une attitude passive et se montre défenseur des femmes, Tirade de Sganarelle : annonce les grandes tirades de Dom Juan auxquelles le valet veut ressembler en impressionnant Gusman par la haute tenue de son discours. Dom juan le personnage principal dont Sganarelle fait le portrait, est physiquement absent de la scène. '+Xt_param; - "s’ensevelir", "être mort": on ne pourrait mieux marquer le manque d’action. Ensuite, Sganarelle présente un portrait très négatif de Dom Juan au valet de Done Elvire. Il n'y a pas d'ambiguïté dans ce langage, on y voit une transmutation de l'amour, ce qui fait qu'elle n'hésite pas à appeler le passé, elle n'a plus de crainte. Cette énumération en dit long sur le personnage, autant que sur Sganarelle lui-même au demeurant, qui utilise Gusman comme un faire-valoir; il se montre pédant avec son latin ("inter nos") et se met en avant: "Je n’ai pas grande peine à le comprendre, moi". Arrive dom Alonse, qui, reconnaissant dom Juan, veut obtenir vengeance sur-le-champ. Et pour bien mettre l’accent sur cette notion de justice, il revendique pour les femmes "le droit de nous charmer". Done Elvire, Dom Juan, Sganarelle. - "on renonce au monde": le verbe renoncer ici parle de lui-même, c’est s’interdire de faire quelque chose. Dans la première dom Juan adopte une attitude passive et se montre défenseur des femmes; en revanche, dans la seconde partie, il sera offensif et témoignera d’un profond mépris pour les femmes, révélant une profonde nature misogyne. Le style frappe par sa noblesse et la tirade oscille du pathétique au tragique. Il se contente d'inviter Elvire à passer la nuit chez lui sous prétexte qu'il est tard mais dans la scène suivante, il avoue à Sganarelle qu'il a subit un trouble face à Elvire qui a réveillé en lui un petit feu éteint : c'est l'incorrigible séducteur, l'homme de plaisir que ce discours a touché. Il justifie son mode de vie en disant que la fidélité est une prison. Cette sérénité n'empêche pas l'émotion de transparaître, avec un certain nombre de « de grâce », la série d'impératif : « Ne soyez pas... ». - "la douce violence dont elle nous entraîne": de la même façon que le verbe "frapper" contenait l’idée de l’émerveillement et de l’attaque, l’oxymore "douce violence" reprend l’attitude féminine à la fois de séduction et d’attaque. On trouve beaucoup de lieux communs à la prédication, mais le discours ne se limite pas à ça, il est frappant de constater comment l'amour pour un homme s'est métamorphosé en amour mystique pour elle. Le mot " Don" signifie maître en latin. II. L’inventaire va montrer que quand l’homme est sujet du verbe, le verbe ne décrit jamais une action, l’exercice d’une liberté, d’une volonté. C’est ce côté beau parleur, maître du langage qu’il faut étudier. L’exemple qu’il donne d’Alexandre est particulièrement bien choisi. Mettons ces propos sous la plume d’une femme, et nous avons un des brouillons possibles de la fameuse lettre 81 de Madame de Merteuil, dans Les liaisons dangereuses de Laclos, un siècle plus tard.

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