théâtre romain fonction

17 Jan théâtre romain fonction

Sous la République romaine, en effet, il était interdit de construire des théâtres permanents car les divertissements pouvaient détourner les citoyens de leurs devoirs civiques et religieux. Comme l’orchestra du premier théâtre d’Argentomagus avait disparu lors de la reconstruction du second, nous avons mené notre enquête sur les autres sites pour retenir, outre quelques cas hypothétiques, l’exemple du théâtre de Saint-Cybardeaux où le second état – fin IIe ou début IIIe siècle – présente dans l’orchestra trois emmarchements semi-circulaires qui réutilisent en partie des gradins inscrits de l’état antérieur56. Nous désignerions la seconde par l’expression de composition urbaine dans la mesure où l’emplacement du théâtre s’apprécie à l’échelle de la ville par une analyse subtile de son tissu et de sa trame. Et elle ne dure que quelques décennies : on sait en effet qu’à partir de 235, sous l’effet des difficultés économiques et des guerres, les portes des édifices de spectacle se ferment, définitivement pour certains. Aupert, Pierre, Fincker, Myriam, Tassaux, Francis, « Agglomérations secondaires de l’Aquitaine atlantique », in Villes et campagnes en Gaule romaine, éd. fonction du roman Si le roman est une œuvre littéraire , il peut aussi être considéré comme une façon d’ explorer à la fois l’homme et ses multiples facettes , ainsi que le monde. Fincker, Myriam, Tassaux, Francis, « Les grands sanctuaires “ruraux” d’Aquitaine et le culte impérial », Mélanges de l’Ecole Française de Rome, Antiquité, 104 (1992), p. 41-76. Les quelques inscriptions commémoratives de la construction de théâtres ou d’amphithéâtres dans les Trois Gaules suggèrent que les magistrats des chefs-lieux assument les mêmes charges que ceux des colonies50. C’est aussi le cas de quelques cités méridionales de l’Aquitaine, Agen, Cahors et Périgueux, En revanche, il saute aux yeux que la répartition spatiale des édifices de spectacle dans les Trois Gaules relève d’un schéma différent. Matter, Georg, Das römische Theater von Avenches/Aventicum. et 154 sq. Un acteur unique, vêtu d’un costume luxueux, le visage couvert d’un masque à bouche fermée, exécute une danse muette, toute d’expressivité et de mimétisme. Citons notamment depuis la parution de l’ouvrage de G. Ville, Nous nous intéresserons essentiellement aux. J.-L. Paillet, C. Petit, « Nouvelles données sur l’urbanisme de, A. 21La meilleure illustration en est le choix fait en 19 de notre ère par le notable santon Caius Iulius Rufus de faire construire un amphithéâtre à l’autel fédéral des Trois Gaules. Nous avons déjà montré qu’elles étaient solidaires des cavalcades du cirque par une origine commune, des titres semblables (appellation de ludi) et une mise en œuvre connexe : elles en partagent aussi le cérémonial en ce qui regarde la scène. On peut supposer que chaque année, dans les colonies de Gaule romaine, les magistrats remplissaient des obligations du même type. Desbat, Armand, « Nouvelles recherches à l’emplacement du prétendu sanctuaire lyonnais de Cybèle : premiers résultats », Gallia, 55 (1998), p. 237-278. 28La caractéristique essentielle de la série gallo-romaine tient à la réduction de la longue scène rectangulaire en un plateau, de même profondeur mais de longueur réduite, qui s’installe dans l’orchestra et libère des espaces latéraux. Ce « modèle » ne s’applique pas de façon uniforme et l’on repère dans telle ou telle cité des organisations différentes, liées aux contextes locaux et aux choix des élites. On y a mis au jour plusieurs dizaines de fana dont les plus anciens remontent à l’époque augustéenne. Le théâtre grec, qui fascinait les Romains par ses intrigues et ses histoires, a contribué au changement du théâtre romain. 39 D. Vermeersch, « L’agglomération antique de Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise) », p. 118. : Textes grecs et romains ont subi le même sort : il ne nous reste quasiment plus rien aujourd’hui. Caldelli, Maria Letizia, « Gli agoni alla greca nelle regioni occidentali dell’Impero. E. Gillet, N. Paridaens, L. Demarez, « Le sanctuaire de Blicquy-“Ville d’Anderlecht” (prov. J.-C., les spectacles avaient lieu en plein air sur des estrades provisoires qui étaient démolies à la fin de la représentation afin de libérer l'espace public. M. Dondin-Payre, « Sanctuaires publics et territoires civiques », p. 153. 15 E. Frézouls, Les villes antiques de la France ; cf. Rebourg, Alain, « L’urbanisme d’Augustodunum (Autun, Saône-et-Loire) », Gallia, 55 (1998), p. 141-236. Publiée lors du colloque de Lattes en 1989, la carte des édifices a été reprise et complétée, Fig. Les élites de Tours ont fait le choix de n’installer aucun théâtre permanent sur leur territoire65 : le seul édifice voué aux spectacles est l’amphithéâtre. Schwarz, « Zur Chronologie und Typologie der drei Theaterbauten von Augusta Rauricorum ». Si la configuration d’ensemble change, qu’en est-il du point de vue des spectateurs ? 27Il s’agit d’évoquer les dispositifs qui contribuent à faire des édifices de spectacle des lieux où s’affirme la hiérarchie sociale et où se révèle la position de chacun au sein du groupe. Un théâtre romain antique, à l'origine montage provisoire en bois durant les premiers siècles de la République romaine, est construit en pierre à partir du milieu du Ier siècle av. ), Sangue e arena, Milano, Electa, 2001. Prospection aérienne et topographie urbaine », Aquitania, 10 (1992), p. 109-144. Le Théâtre a mis en place des mesures sanitaires pour votre sécurité : – Distanciation d’1m – Parcours imposé – Port du masque obligatoire. Si nous la livrons ici, c’est pour faire apparaître les traits principaux de la carte du spectacle en Gaule. C’est un choix identique qui est fait au sanctuaire provincial de Narbonne où l’amphithéâtre est associé au temple dans une composition qui joue sur l’alignement des axes et l’équilibre des masses45. by Julius Caesar’s rival, Pompey the Great. Krier, Jean, « Le théâtre gallo-romain découvert en 1985 à Dalheim (Grand Duché de Luxembourg) », in Spectacula II. A. Hanson, Roman theater-temples, p. 9-26. ; pl. II :Théâtre romain : 1) Origine : Le premier théâtre romain construit en pierre (par Pompée) date de 55 avant J.C C'est le théâtre grec qui a entraîné la construction du théâtre romain, mais la spécificité du théâtre romain a légèrement modifié l'architecture du monument, ainsi que 35Il est évident qu’une carte comme celle-ci suscite le débat car elle apparaît comme un instantané de nos connaissances : elle attend donc compléments ou corrections. Nous voudrions plutôt observer la façon dont les édifices de spectacle, construits en dehors du chef-lieu, avec des moyens limités, répondent aux obligations du cahier des charges. Le spectacle total que constituait une pantomime pouvait contribuer à un projet d’« unification culturelle » qui s’exprime à Rome et dans les provinces, par la construction de théâtres à la capacité d’accueil accrue et par les programmes décoratifs des frontes scaenarum. Enfin, pour l’instant, nous avons installé les trois théâtres d’Avenches, d’Augst et de Mandeure dans une série spécifique qui présente tous les dispositifs habituels aux théâtres de tradition romaine, mais dont la scène, inscrite dans l’orchestra, relève du modèle gallo-romain. Temple et théâtre partagent désormais le même axe et se dressent à la même hauteur puisque les gradins de la cavea répondent à l’escalier monumental qui permet d’accéder au péribole du temple. Il s’agit en fait des Ludi Florales qui sont célébrés à Rome du 28 avril au 3 mai et qui comportaient des circenses, des chasses et des ludi scaenici. Jullian, Camille, « Les arènes de Lutèce et les théâtres amphibies de la Gaule », Revue des Etudes Anciennes, 22 (1920), p. 187-203. 25Faute d’inscription, il est difficile d’en reconstituer le rythme et les exigences dans les cités de Gaule. Comment procéder lorsque l’on ne dispose pas des ressources de la circulation interne ? Il était tout d’abord le lieu de la représentation de concerts et de poésie (mais les Romains n’étaient pas très amateurs de ce type d’événement). Les théâtres qui ont pu être fouillés révèlent des dispositifs de type gallo-romain, avec en particulier la scène dans l’orchestra et les grandes entrées frontales face à la cavea. On peut diviser le théâtre grec en 3 grandes parties : 1. Au théâtre, l’. Domergue, Claude, Landes, Christian, Pailler, Jean-Marie (éds), Spectacula I. Gladiateurs et amphithéâtres. Ces modifications architecturales entraînent-elles un changement du rôle du théâtre dans la société ? Ce faisant, on éloigne quelque peu ces édifices de leurs liens originels avec la cité dans laquelle ils s’élèvent et l’on estompe certaines de leurs fonctions. Duval, Paul-Marie, « Théâtres et édifices sacrés », Revue des Etudes Anciennes, 59 (1957), p. 355-368. M.L. Enrichir l'histoire des théâtres antiques en présentant le théâtre romain comme un théâtre du jeu est la vocation première de cet ouvrage. De la typologie à la chronologie », in Les villes romaines du Nord de la Gaule. On s’aperçoit que dans cette agglomération trévire, c’est une déesse romaine qui est honorée. : L’Odéon est un monument plus petit que le théâtre antique. 57 M. Wabont, F. Abert, D. Vermeersch, Le Val-d’Oise, p. 236 ; J. Krier, « Le théâtre gallo-romain découvert en 1985 à Dalheim (Grand Duché de Luxembourg) », p. 123. Matthieu Lahaye : La naissance des théâtres romains est bien postérieure à celle des théâtres grecs. On aurait alors affaire à la formule du face à face qui place le théâtre sur le même axe que le temple, soulignant ainsi la place que tiennent les ludi scaenici dans la célébration du culte. Dans les années 100 est édifié un théâtre de type gallo-romain de quelque 55 m de diamètre : lui fait face, à 30 m en arrière de la scène, un fanum construit sur le même axe que lui. Lieux de vie, temps de la ville, éd. Ces édifices, équipés d’un gradin d’honneur, accueillent, à tour de rôle, des, Certains chercheurs, en particulier les membres du Projet Collectif de Recherches « Atlas de Tourai. 36En revanche, il saute aux yeux que la répartition spatiale des édifices de spectacle dans les Trois Gaules relève d’un schéma différent. Enfin, les Grecs étaient particulièrement attentifs à la topographie, construisant leurs théâtres sur des pentes, au sommet de collines ; les Romains à l’exception du théâtre d’Orange, n’y prêtaient pas attention. Roger Hanoune, Villeneuve d’Ascq, Revue du Nord, 2007, p. 99-132. Aucher, Marie-Reine, Aucher, Maurice, « Le théâtre gallo-romain des Tours Mirandes à Vendeuvre-du-Poitou », Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 19 (1985), p. 573-584. La Croix, Camille de, Etude sur le théâtre gallo-romain des Bouchauds, Angoulême, 1908. Golvin, Jean-Claude, L’amphithéâtre romain. Formigé, Jules, Le théâtre romain de Vienne, Vienne, 1950. 18 A. Rebourg, « L’urbanisme d’Augustodunum (Autun, Saône-et-Loire) », p. 158-160 et 218. On en perçoit bien l’intérêt : il s’agit de privilégier une approche anthropologique qui s’attache aux pratiques antiques mises en parallèle avec les pratiques contemporaines. M.L. Or, la composition choisie ici – ou imposée par le terrain – est celle de l’implantation côte à côte et, pour le théâtre, de l’adossement à la colline. 66 J. Seigne, « Les trois temps de l’amphithéâtre antique ». Essai de restitution du sacellum et de la thymélé », in Spectacula II. On observe qu’en arrière de la frons scaenae se déploie selon les mêmes orientations une esplanade entourée de trois portiques doubles dessinant un plan en pi, tandis que le quatrième côté, qui fait face au théâtre, est fermé par un simple mur d’enceinte. Les premiers s’opposent à la culture grecque, la trouvant trop féminine, et revendiquent la virilité de la culture romaine. Grenier, Albert, Manuel d’archéologie gallo-romaine, III, 2 : Ludi et circenses, Paris, Picard, 1958. M.-R. Aucher, M. Aucher, « Le théâtre gallo-romain des Tours Mirandes à Vendeuvre-du-Poitou ». Seule une agglomération séquane, Mandeure, s’en inspire pour construire en bordure de la zone urbanisée un vaste ensemble monumental15. Cette carte suscite en fait de nombreux commentaires que nous ne poursuivrons pas dans le cadre de cet article. A Ribemont-sur-Ancre, le théâtre est construit sur l’axe de composition de l’ensemble, non pas face mais dos au sanctuaire qui se dresse à 300 m. Ici, les espaces investis par l’ensemble d’époque romaine se superposent aux grandes esplanades laténiennes28. Les colonies d’Arles et d’Orange sont parmi les premières à intégrer le théâtre dans le quadrillage, tout en exploitant sa portée religieuse. Le théâtre illustre les Écritures Saintes. Germanie Supérieure, 1, Besançon, Dijon, Langres, Mandeure, Strasbourg, AECR, 1988. Théâtre Romain de Leptis Magna est un théâtre romain qui a été achevé(e) en 1 avant J.C. Le théâtre romain est un théâtre rituel, codifié et musical qui ne se réduit ni à l'imitation maladroite du théâtre grec ni à la grossière préfiguration du théâtre classique. Louis Maurin, Bordeaux, Fédération Aquitania, 1992, p. 293-305. Dans d’autres cas, la chapelle n’a de communication qu’avec l’arène et ne se distingue guère des carceres. Gose, Erich, Der gallo-römische Tempelbezirk im Altbachtal zu Trier, Mainz am Rhein, P. von Zabern, 1972. 56 C. de La Croix, Etude sur le théâtre gallo-romain des Bouchauds. Il y a là des choix différents de ceux faits par la majorité des cités : sont-ils dus à des ressources limitées ? Faute d’inscription, il est difficile d’en reconstituer le rythme et les exigences dans les cités de Gaule. C’est le cas à Saint-Cybardeaux22 ou à Tintignac (Naves, Corrèze) où la fouille a confirmé, en les précisant, les situations des différents temples et en particulier l’extraordinaire dispositif semi-circulaire qui domine le théâtre23. Souvent des escaliers installés en haut, au milieu ou au bas de ces allées permettent une distribution rapide du public et compense l’absence de toute circulation interne. Sans doute, au cours du II. Rivet, Lucien, Atlas topographique des villes de Gaule méridionale. Ces constructions temporaires étaient situées soit sur le forum pour les jeux funèbres, soit dans les grands cirques pour les jeux annuels (les Ludi Romani) ou devant le temple du dieu que l'on voulait honorer. Incendié au IVe siècle, le théâtre perd sa fonction première. Le spectacle total que constituait une pantomime pouvait contribuer à un projet d’« unification culturelle » qui s’exprime à Rome et dans les provinces, par la construction de théâtres à la capacité d’accueil accrue et par les programmes décoratifs des, P. Ghiron-Bistagne, « Les concours grecs en Occident, notamment à Nîmes », p. 225-230 et M. L. Cald, On comprend mieux, dans ce contexte, le succès dont jouit le théâtre en Narbonnaise, puis dans les Trois Gaules. 45Or, toutes les « tribunes » citées présentent une superficie supérieure à 50 m2, ce qui permet à un acteur de pantomime ou de mime de se produire en solo. 23 Ch. Kenyon, Katherine, « The Roman theater at Verulamium », Archaeologia, 84 (1934), p. 214-261. A. Rebourg, « L’urbanisme d’Augustodunum (Autun, Saône-et-Loire) », p. 188-193. Le Colisée de Rome est le plus connu. 14 G. Matter, Das römische Theater von Avenches/Aventicum, p. 178-183. 50 Pour l’Aquitaine, voir F. Dumasy, « Les édifices de spectacle », p. 304 sq. Plus souvent s’ouvrent dans ce mur des portes qui donnent accès à des passages rayonnants, allées à ciel ouvert ou couloirs voûtés. Un certain nombre de ces lieux antiques sont réinvestis pour des manifestations culturelles : qu’en pensez-vous en tant qu’historien ? Roger Hanoune, Villeneuve d’Ascq, Revue du Nord, 2007, p. 257-270. Leur situation en périphérie du chef-lieu ou de la colonie révèle probablement des liens étroits avec le reste du territoire : ils pourraient renvoyer à d’anciens dieux, devenus protecteurs de la cité et désormais romanisés, comme on le voit au sanctuaire de Lenus Mars. D. Magnan, « Les trois édifices de spectacle antiques de Meaux (Seine-et-Marne) ». Citons quelques cas spectaculaires : Amiens, Autun, Limoges, Lutèce, Meaux, Trêves sont équipés et d’un amphithéâtre et d’un théâtre auxquels s’ajoutent, dans trois de ces villes, un théâtre suburbain. 1Depuis une vingtaine d’années, on observe la tendance, chez les auteurs d’ouvrages d’archéologie ou d’architecture antique, à classer théâtres et amphithéâtres parmi les édifices du loisir et à les étudier aux côtés des thermes. Les travaux récents ont montré qu’il s’agissait d’un sanctuaire public érigé en l’honneur du grand dieu trévire de l’époque romaine, Lenus Mars17. M. Durand, « Un sanctuaire “rural” », p. 128. Construit à l'extrême fin du Ier siècle … : On ne peut que se réjouir de l’organisation d’événements en tous genres dans ces lieux. P.-M. Duval, « Théâtres et édifices sacrés », p. 360. Contrairement, en effet, à ce qui est souvent affirmé, la scène n’a pas été supplantée par l’arène. D’une capacité d’accueil limitée, peut-être réservé en priorité aux fidèles des dieux honorés dans le fanum – sans qu’il s’agisse pour autant d’un théâtre cultuel, comme cela a été souvent affirmé – le théâtre est détruit dans les années 20016. Faisant fonction d'aide-mémoire, il rappelle, par le biais de tableaux vivants, la Véité fondamentale. 75 P. Aupert, M. Fincker, F. Tassaux, « Agglomérations secondaires de l’Aquitaine atlantique », p. 59-61. 40 J. Krier, « Le théâtre gallo-romain découvert en 1985 à Dalheim (Grand Duché de Luxembourg) », p. 125. La carte de localisation de ces édifices dans le cadre des cités soulignera les différences entre Narbonnaise et Trois Gaules invitant à réfléchir aux modalités d’intégration des sanctuaires et des agglomérations dans le réseau religieux des grandes cités de Gaule centrale et septentrionale. —, La Gaule Narbonnaise. 23Ces diverses formules – insertion dans un sanctuaire, alignement sur les axes du forum, liaison rapide avec le réseau viaire – sont autant de signes de la place que prend progressivement l’amphithéâtre dans le calendrier religieux de la cité. Enchaine les frags depuis 2001. Samarobriva et les villes du nord de la Gaule, dir. L’esprit dominé par la superstition, les Romains organisèrent, dit-on aussi, des jeux scéniques entre autres cérémonies destinées à apaiser le courroux divin. Cette perméabilité entre les deux édifices a été facilitée par l’adoption, dans un grand théâtre d’inspiration romaine, d’une scène de type gallo-romain qui s’avance dans l’orchestra et libère le mur de fermeture. M.L. Il n’en va pas de même des ludi dont la tradition remonte aux histrions étrusques, qui bénéficient de tous les enrichissements artistiques de l’époque hellénistique, qui se nourrissent d’une riche tradition littéraire et mythologique et qui ont connu, au cours du Ier siècle avant notre ère, des évolutions complexes liées à la diffusion de la musique et de la danse sous des formes renouvelées68. Wuilleumier, Pierre, Inscriptions latines des Trois Gaules, Paris, Editions du CNRS, 1984. Les spectateurs doivent rester debout, car s'asseoir était considéré comme une preuve … Chez les Romains se perdent ces notions : le théâtre devient progressivement un lieu de divertissement, plus populaire et adressé au grand public. Or, la composition choisie ici – ou imposée par le terrain – est celle de l’implantation côte à côte et, pour le théâtre, de l’adossement à la colline. Ville, Georges, La gladiature en Occident des origines à la mort de Domitien, Rome, Ecole française de Rome, 1981. Ils s’en distinguent toutefois sur quelques points. Avec la présence de deux théâtres dans des contextes religieux différents, Trèves illustre l’importance d’un tel édifice dans le déroulement des rituels. Le nombre des places d’honneur – plus d’une soixantaine à Argentomagus – nous semblait justifier cette vision des choses et nous rappelions les inscriptions de Vendoeuvres-en-Brenne et de Néris-les-Bains signalant l’intervention de notables du chef-lieu dans la construction des édifices publics des agglomérations60. Loin d’être isolés, ils sont souvent construits à proximité d’une voie importante sur laquelle ils orientent leurs grandes entrées. Paillet, Jean-Louis, Petit, Catherine, « Nouvelles données sur l’urbanisme de Lugdunum des Convènes. A partir des IIe et IIIe siècles, c’est Némésis qui est surtout invoquée. 5 C. Jullian, « Les arènes de Lutèce et les théâtres amphibies de la Gaule », p. 189. A la fin du IIe siècle, lors de la reconstruction du théâtre, après sa transformation en amphithéâtre, il semble bien que l’on ne construise pas de frons scaenae et qu’on laisse ouverte la perspective entre la cavea et la cella. Le théâtre antique et ses spectacles. Non pas à Rome où existaient déjà les Curies, mais dans d’autres villes comme Lyon : se réunissaient des citoyens et des orateurs pour traiter de questions politiques. Le théâtre antique et ses spectacles. C’était là chose nouvelle chez un peuple guerrier qui n’avait eu auparavant que le spectacle du cirque…. 42Ces innovations sont apparues au moment où Auguste s’intéressait au théâtre et à sa capacité à rassembler les foules. Hainaut, Belgique) », in Sanctuaires, pratiques cultuelles et territoires civiques dans l’Occident romain, éds Monique Dondin-Payre, Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier, Bruxelles, Le Livre Timperman, 2006, p. 181-215. Tous font partie d’un terrain ou d’un enclos sacré »5. Il existait déjà en Grèce. 450 Followers, 46 Following, 374 Posts - See Instagram photos and videos from Pixar Planet (@pixarplanetfr) Vingt ans de recherches nouvelles, éd. L’édifice y apparaît comme un lieu de célébration du culte impérial, Pour justifier cette position secondaire du théâtre, Alain Rebourg évoque son adossement à un léger, A Autun, l’amphithéâtre est édifié à l’intérieur de l’enceinte, aux côtés du théâtre avec lequel il compose un quartier des spectacles comme à Aoste ou à Mérida. On retrouve le principe du face à face, mais il est appliqué ici à un ensemble modeste qui n’est qu’une composante d’un sanctuaire de cinq hectares. Contrairement, en effet, à ce qui est souvent affirmé, la scène n’a pas été supplantée par l’arène. La campagne de vaccination s’élargit, à partir du 18 janvier, à toutes les personnes âgées de plus de 75 ans, ainsi... Covid-19 : la campagne de vaccination sera longue, La Comédie-Française fête 399 bougies pour Molière, Le virage tardif des Églises à l’écologie, Séparatisme, l’offensive de la droite sur la question du voile, © 2021 - Bayard Presse - Tous droits réservés - @la-croix.com est un site de la Croix Network, « L’Ami arménien » par Andreï Makine : le mystère des yeux noirs, Le gouvernement encourage l’ouverture des commerces les dimanches de janvier, États-Unis : le podcast numéro 1 qui raconte la Bible comme une histoire, « Pot de terre contre pot de fer », les jardiniers d’Aubervilliers se rebiffent, La « prise illégale d’intérêts », le délit qui fait trembler les décideurs publics, Covid-19, l’inquiétude grandit autour de la diffusion du variant britannique, Malgré la crise, l’exécutif veut reprendre le fil des réformes, En Tunisie, les blessés de la Révolution veulent être reconnus, Donald Trump, deux procédures de destitutions en quatre ans, La Pologne veut rendre illégale la « censure » des réseaux sociaux, Covid-19 : la Chine en état d’alerte maximum avant le Nouvel an lunaire, Cinéma, lancement d’une plateforme dédiée aux films les plus fragiles, « L’Ami » de Tiffany Tavernier : voisin témoin, « Le Goût de l’Évangile » : le testament de Mgr Jacques Noyer, Le Rijksmuseum d’Amsterdam met en ligne gratuitement plus de 700 000 œuvres, Un cardinal et trois évêques s’ajoutent à la liste des victimes du Covid-19, Le pape François et Benoît XVI vaccinés contre le Covid-19, L’Université catholique de l’Ouest ouvrira un campus au Mans en 2022, Les persécutions contre les chrétiens en hausse, selon l’ONG « Portes Ouvertes ». 52 J. Kolendo, « La répartition des places aux spectacles et la stratification sociale dans l’Empire romain ». Quant aux chanteurs et aux musiciens, ils pouvaient être accueillis dans l’orchestra qui complétait l’espace du jeu. Schwarz, Peter-Andrew, « Zur Chronologie und Typologie der drei Theaterbauten von Augusta Rauricorum », Jahresberichte aus Augst und Kaiseraugst, 12 (1991), p. 33-96. Françoise Dumasy, « Théâtres et amphithéâtres dans les cités de Gaule romaine : fonctions et répartition », Études de lettres, 1-2 | 2011, 193-222. 43On comprend mieux, dans ce contexte, le succès dont jouit le théâtre en Narbonnaise, puis dans les Trois Gaules. Il s’agit donc pour les commanditaires de s’inspirer des réalisations antérieures ou contemporaines et de les adapter au cadre des cités de Gaule romaine. 40Nous nous intéresserons essentiellement aux ludi scaenici, en laissant de côté les munera et les venationes. Nous avons déjà montré qu’elles étaient solidaires des cavalcades du cirque par une origine commune, des titres semblables (appellation de, Il s’agit d’une précision donnée à propos des, Cette atmosphère religieuse qui imprègne la représentation théâtrale et l’édifice lui-même, nous la percevons encore aujourd’hui dans la présence des quelques autels retrouvés dans l’. Romain a 13 postes sur son profil. Le Dithyrambe était chanté et dansé par un chœur de citoyens. Seigne, Jacques, « Les trois temps de l’amphithéâtre antique », in Tours antique et médiéval. Frézouls, Edmond, Les villes antiques de la France. F. Dumasy, « Les édifices de spectacle en Gaule du Nord », p. 460-463. caveae) : Le terme cavea est utilisé par les chercheurs modernes pour désigner, dans le théâtre latin, l'ensemble des gradins ainsi que parfois leur substruction. 30 F. Dumasy, « Les édifices de spectacle en Gaule du Nord », p. 450-459. 3 Arles : P. Gros, La Gaule Narbonnaise, p. 46-48 ; Vendeuil-Caply : G. Dufour, « Le grand théâtre de Vendeuil-Caply (Oise) » ; Dalheim : J. Krier, « Le théâtre gallo-romain découvert en 1985 à Dalheim (Grand Duché de Luxembourg) », p. 121-123 ; Vienne : J. Formigé, Le théâtre romain de Vienne. Dans tous les cas, c’est aux décisions des élites des cités que ces sites doivent leur existence. J.-C.), et en Gaule, comme celui d’Orange (construit au Ier siècle apr. Cependant, la situation qu’illustre la carte proposée ici n’est atteinte qu’à l’époque sévérienne, après deux siècles d’équipement progressif qui n’exclut d’ailleurs pas des démolitions, des transformations ou des recompositions79. Henri Galinié, Tours, 30e Supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, 2007, p. 238-246. Le koilon ou le theatron : (lieu d'où l'on regarde, en latin cavea), c'est l'ensemble des gradins. Il faut donc se demander ce qui a justifié la localisation de ces sanctuaires et en particulier s’ils succèdent à un lieu de culte de l’Age du fer. Il s’agit du sacellum installé au bas de la cavea. Le premier théâtre de pierre date de 55 avant J.-C. . 35 A. 04 94 51 83 83. J.-C.) », p. 108. Google has many special features to help you find exactly what you're looking for. De bonnes dimensions lors de sa construction, il est agrandi au milieu du IIe siècle et se hisse parmi les cinq amphithéâtres les plus grands de l’Empire66. Leur création à l’époque romaine, leur nature, leur déroulement selon des codes bien connus rendent leur histoire relativement simple. Lorsque le sanctuaire est installé sur une hauteur, le théâtre est construit en contrebas, étageant ses gradins sur la pente et déroulant ses jeux sous le regard des dieux. C’est le cas des théâtres de Feurs (Loire) ou de Bram (Aude)63 ou encore des édifices identifiés par le remploi de leurs gradins dans des fortifications tardives autour de Trèves. W. Trillmich, « Un sacrarium del culto imperial en el teatro de Merida ». Chez les Grecs on peut citer Sophocle, Eschyle, Euripide, Aristophane ; pour les Romains, il nous reste des textes de Plaute. 78 F. Dumasy, « Les édifices de spectacle en Gaule du Nord », p. 460-463. La seule règle : que tout soit fait dans le respect du patrimoine. View Romain Duboc’s profile on LinkedIn, the world's largest professional community. La discussion reste ouverte. 17 T. Derks, « Le grand sanctuaire de Lenus Mars à Trèves et ses dédicaces privées », p. 241-243. Bayard, Didier, Massy, Jean-Luc, Amiens romain, Samarobriva Ambianorum, Amiens, Revue Archéologique de Picardie, 1983. 19A cause de leur plan ovalaire, de leurs dimensions et de leur construction postérieure au développement urbain initial, la plupart des amphithéâtres sont élevés à la périphérie de la ville, à l’extérieur du plan quadrillé. Quant aux temples monumentalisés, ils ont souvent connu une première phase comme fana. J.-L. Brunaux, « Ribemont-sur-Ancre (Somme) », p. 133, On comprendrait mieux alors les choix faits par certains évergètes d’adopter dans ces ensembles suburbains les caractéristiques architecturales des édifices élevés dans les grands sanctuaires de la cité. Un rôle social Ils chantaient, dansaient, caricaturaient les expéditions guerrières en faisant ressortir les incidents dramatiques. 20 Ch. 70 Comme en témoigne le spectacle donné au théâtre de Corinthe qu’Apulée nous décrit au livre X de son roman L’âne d’or et qui apparaît très difficile à classer. 64 On note en revanche que certaines villes de Narbonnaise ne possèdent qu’un seul édifice : nous ne commenterons pas ici ces absences qui tiennent soit à l’état de la recherche, soit à l’histoire de chacun des sites. Trillmich, William, « Un sacrarium del culto imperial en el teatro de Merida », Anas, 213 (1989-1990), p. 87-102.

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