théorie linguistique de la traduction

17 Jan théorie linguistique de la traduction

Le seul lecteur du résultat de l’exercice de traduction est l’enseignant. Dans ce cadre, le texte apparaît comme une entité ouverte ; il peut véhiculer plusieurs sens. choisi, à savoir la Théorie Interprétative de la Traduction telle que développée par Danica Seleskovitch et Mariane Lederer (1984, réédité en 2001), tout en présentant notre propre vision de la uestion et de la thémati ue ui l’entou e. KINTSCH Walter, “Information Accretion and Reduction in Text Processing, Inferences”, Discourse Processes, 16, 1993, 193-202. En outre, si le texte est considéré comme une entité isolée, autonome, indépendante du lecteur, il est aussi perçu comme étant indépendant de tous les autres textes qui ont pu exister avant lui et qui existeront après lui. Quelle que soit la couleur de la ligne, la compréhension de la réalité est globale et immédiate ; il n’y a pas de calcul du sens à partir des unités linguistiques, mais bien une saisie spontanée du sens pertinent grâce à l’apport de connaissances du monde et de la situation évoquée. Cette remarque est tout à fait transposable à l’opération traduisante. Selon la théorie linguistique, l’évaluation d’une traduction se fait par rapport au texte de départ. On trouve Or, il a été démontré que la représentation spatiale a la capacité d’aider la mémoire, d’étayer la prise de décision et de faciliter la réflexion. Celle-ci articule cinq étapes successives : « (i) a felt difficulty ; (ii) its location and definition ; (iii) suggestion of possible solution ; (iv) development by reasoning of the bearings of the suggestion ; (v) further observation and experiment leading to its acceptance or rejection ; that is the conclusion of belief or disbelief » (Dewey, 1991 : 72). D’ailleurs, l’évaluation de la traduction se fait alors par rapport à la fonctionnalité du texte d’arrivée. Le traducteur professionnel est investi d’un rôle d’intermédiateur dans la chaîne de communication et la finalité de la traduction est de faire comprendre au lecteur, de le faire réagir et de le faire agir en conséquence. La théorie interprétative de la traduction [1] (TIT) est un concept du domaine des études de traduction.Il a été créé dans les années 1970 par Danica Seleskovitch, une française spécialiste de la traduction et ancienne directrice de l'Ecole supérieure des interprètes et traducteurs de Paris (ESIT), Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle. L’émotion est un outil pour la décision, c’est un instrument puissant de prédiction d’un cerveau qui anticipe et projette ses intentions. 38En conclusion, ce développement vise à montrer l’évolution et la dynamique de la réflexion traductologique, qui tend à s’éloigner des strictes contraintes linguistiques pour s’inscrire dans le paradigme de la complexité17 et prendre en compte le facteur émotionnel dans la communication interlinguistique et interculturelle. 5, No. 2009). Les contenus de la Revue LISA / LISA e-journal sont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. KINTSCH Walter & Teun VAN DIJK, « Towards a Model of Discourse Comprehension and Production », Psychological Review, 85, 1978, 363-394. 12  Nous avons longuement développé l’application de l’approche documentaire dans notre livre Fondement didactique de la traduction technique, Paris : Didier Erudition (1988, 2ème éd. On connaît la formule d'Umberto Eco : « la langue de l'Europe, c'est la traduction ». 8  A Montréal, les lignes de métro sont numérotées, mais elles sont surtout identifiées par une couleur : ligne verte, ligne orange, ligne bleue et ligne jaune. Les linguistes ont élaboré un cadre théorique de la traduction, laquelle devrait, selon eux, faire partie de la linguistique pour être plus pratique, plus réfléchie, en un mot plus scientifique. … cette puissance de la raison nous a fait croire que la décision était le produit du raisonnement » (Berthoz,2003 : 7-8). La restriction d’accès aux articles les plus récents des revues sous abonnement a été rétablie le 12 janvier 2021. 13  Nous avons déjà développé cette idée en faisant valoir que, si le processus canonique de prise de décision est effectivement applicable, il se déroule dans un cadre soumis à tout un jeu de contraintes (Durieux, 2003). Le sens étant censé être dans les mots et leur agencement (lexique + syntaxe), il y a pratiquement une sorte de relation obligée entre la présence des mots et leur place dans la phrase et la traduction qu’il y a lieu d’en donner. La tâche de linguiste est d’examiner les êtres de langue qui ont pris la forme de mots. However, if the translating process may be defined as a sequence of decisions, decision-making is not the result of a purely rational reasoning relying on strict inference rules but the outcome of a mechanism ruled by bounded rationality. En fait, cette attitude doit beaucoup à la théorie de l’enquête de John Dewey (1938). Et le traducteur n’est pas différent, ce n’est pas non plus un décideur idéalement rationnel. A cet égard, voir Michel Ballard, De Cicéron à Benjamin. De fait, la théorie linguistique est plus particulièrement appliquée comme justification méthodologique dans le cas de l’enseignement / apprentissage des langues étrangères6 et l’évaluation d’une traduction se fait alors par référence au corrigé préparé par l’enseignant. 1, 1997, 48-62. Avec cette imposture scientifique, la ligne jaune a été franchie. Pietro Intravavaia et Pierre Scavee, Par domaine de la traduction . 15  Dans sa théorie des modèles mentaux, Johnson-Laird propose trois types de représentation : les propositions, qui représentent le monde sous forme de chaînes de symboles ; les modèles mentaux, qui présentent une structure analogue au monde ; et les images, qui reflètent les caractéristiques perceptibles des réalités faisant l’objet des modèles. Ce sont ses propres valeurs qui vont guider son interprétation des attributs d’un produit ou d’un service faisant l’objet de son analyse. L’égalité des droits : Mythe ou réalité dans les sociétés anglophones contemporaines ? Il y a dans la langue une “énergie”: celle-ci est véhiculée par les mots, ces mots qui sont le produit du vécu d’une culture. VII – n°3Théories et méthodes au croisemen...Vers une théorie décisionnelle de... Until now, research on translation was within the framework of a formal theory paradigm. En effet, c’est là que la théorie linguistique de la traduction s’applique le mieux. « Décider, c’est établir un équilibre délicat entre la puissance de l’émotion et la force de la cognition » (Berthoz, 2003 : 307). (Auto)biographie contre fiction : la valeur du témoignage, Opéra et société dans le monde anglophone, Les États-unis à travers le prisme des musiques populaires américaines et britanniques, Réflexions sur l’enseignement supérieur dans le monde anglophone, Images de dérision, images d’exaltation dans les îles britanniques du XVIII, Propriété intellectuelle, copyright & plagiat, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International, Anthologie vivante sur les Mémoires de guerre, Mélanges en hommage au Pr. Christine Durieux, « Vers une théorie décisionnelle de la traduction », Revue LISA/LISA e-journal [En ligne], Vol. 25Avec la couleur rouge, le danger que constitue la transgression de la limite est-il plus grave ? française : Logique – La théorie de l’enquête, Paris : PUF, 1967]. Par contrastivité, nous entendons la recherche de correspondances entre deux langues. La pertinence. En quelque sorte, les mots ne sont que des stimuli qui permettent au lecteur de construire un sens. Approche contrastive de la traduction économique spécialisée Abdelmahmoud Rizgalla To cite this version: Abdelmahmoud Rizgalla. Ces croyances ont bien sûr montré leurs limites et la version initiale de la théorie interprétative a servi de substrat à une version plus avancée. 1976 ; et Jacqueline Guillemin-Flescher, Syntaxe comparée du français et de l’anglais, Paris : Ophrys, 1981 reéd. GIGERENZER Gerd & Reinhard STELTEN, Bounded Rationality. Ces deux ouvrages préconisent une approche contrastive et érigent le comparatisme en méthode de traduction. « Nous émergeons d’un siècle soumis à la puissance de la raison. A cet égard, réfuter le principe instructionnel de calcul du sens (répondant aux théories linguistiques) pour adopter le principe inférentiel de construction du sens (répondant aux théories interprétatives) est déjà une première étape dans l’évolution de la réflexion traductologique. En effet, il est vu dans une seule dimension – sa dimension horizontale – qui correspond à la présentation séquentielle des mots composant les phrases et des phrases composant le texte. De ce fait, il n’est plus question d’appréhender le texte de façon fragmentaire et séquentielle, car une telle démarche méconnaîtrait la deuxième et la troisième dimension du texte. VII – n°3 | 2009, 349-367. L’interprète bénéficie d’une identité de temps, de lieu et de destinataires dans la communication alors que le traducteur travaille nécessairement en différé par rapport à la production du texte original et s’adresse à une communauté de lecteurs différente des destinataires du texte original9. Dans la suite de l’article, la convention suivante est adoptée : ST (Sprachtheorie) désigne De fait, l’objet de la traduction est la langue, c’est-à-dire l’expression verbale concrétisée par des graphismes noirs sur fond blanc pour prendre l’exemple le plus courant du texte écrit, imprimé sur papier. Elle est actuellement membre du bureau du PPF Modesco (modélisation en sciences cognitives) et de l’équipe de direction de la Maison de la recherche en sciences humaines (UMS 843 – CNRS) de l’Université de Caen, et à l’origine de la création du Master conjoint franco-hellénique Sciences de la traduction, et coordonnateur du réseau des Masters franco-helléniques. Dans les études de langues étrangères, la traduction est utilisée comme contrôle des connaissances, ce qui justifie le rôle de la traduction littérale généralement pratiquée et attendue. 10h00 Jean-René Ladmiral (Université de Paris X Nanterre ; ISIT, Paris), Théorie & esthétique de la traduction 10h45 Jüri Talvet (Université de Tartu), Pour une théorie symbiotique de la traduction 11h30 Pause café 11h45 Bruno Osimo (Université de Milan), Translation and quality: a … REISS Katharina & Hans J. VERMEER, Grundlegung einer allgemeinen Translationtheorie, Tübingen: Niemeyer, 1984. En fait, en conférant des poids différents aux diverses options possibles, les émotions se révèlent indispensables à la prise de décision et à la mise en œuvre de comportements rationnels. Son application à l’opération traduisante présente une pertinence visible. L’ouvrage en trois tomes publié en hommage à D. Seleskovitch, décédée le 17 avril 2001, retrace le parcours d’exception de l’interprète, enseignante et théoricienne qu’elle fut, à travers une multiplicité d’éclairages jetés sur son œuvre, la théorie interprétative de la traduction, et ses prolongements. Ainsi, le sens d’un énoncé résulte du traitement des seules instructions linguistiques présentes dans le contexte. D’ailleurs, certains auteurs vont jusqu’à affirmer que le gage d’une bonne traduction est la possibilité de faire une traduction inverse permettant de retrouver les formulations mêmes du texte original. C’est cette conception de la traduction qui est à l’origine des travaux sur la traduction automatique, et qui a mené à l’impasse que l’on constate encore aujourd’hui. Dans ce cas, il focalise son attention sur la langue, au sens saussurien du terme. Avec la négation de la thèse de l’autonomie du sens et de la stricte dépendance contextuelle, c’est une première rupture épistémique qui s’opère. Elle va au-delà de la doxa relative à l’interprétation de conférence en ouvrant la réflexion aux conditions de la traduction écrite. Une fusion des inférences produites et des informations explicites s’opère, qui aboutit à la construction structurée d’un sens. Au second niveau, avec la prise en compte du contexte, la ligne jaune est comprise comme une limite au-delà de laquelle il n’aurait pas fallu s’aventurer par analogie avec la ligne jaune qui, dans le code de la route, matérialise une limite à ne pas franchir. 7 En effet, dans le cadre de la théorie linguistique de la traduction, l’approche est contrastive. Traducteurs, traductions, réflexions, Lille : Presses Universitaires de Lille, 1992 ; Christian Balliu, Les traducteurs transparents. JOHNSON-LAIRD Philip, “Mental Models and Deduction”, Trends in Cognitive Science, Vol. Le sens perçu s’impose à l’esprit ; il se détache comme une image ressort sur un fond. 15Le postulat sur lequel repose la version initiale de la théorie interprétative de la traduction est l’existence d’une phase de déverbalisation entre la phase de compréhension et la phase de réexpression. A cet égard, il y a lieu de formuler deux réserves. En adoptant une posture commerciale agressive, l’opérateur est à mille lieues du principe de précaution. La correspondance nom-chose La correspondance nom-chose, qui émane de la théorie Le traducteur a donc pour tâche de traduire des mots et/ou des groupes de mots. EndNote, Papers, Reference Manager, RefWorks, Zotero, ENW 16La croyance en cette forme de théorisation fondée sur l’observation de sa propre pratique professionnelle conduit à cautionner la méthode des protocoles verbaux (Think aloud protocols) pour expliquer – scientifiquement, croit-on – le fonctionnement des mécanismes mentaux chez le traducteur. 26Cette ligne rouge est bien immatérielle et renvoie à un acte de guerre, mais on remarque aussi qu’en entrant au Sud Liban l’armée israélienne a franchi la « ligne bleue » c’est-à-dire la frontière tracée par l’ONU entre le Liban et Israël. Le mécanisme mental mis en oeuvre chez le traducteur est de type si ... alors ; c’est le modèle du moteur d’inférence adopté en intelligence artificielle. 5  Cette approche, très répandue en milieu scolaire et universitaire, a donné lieu au comparatisme. Autrement dit, dans la chronologie, les émotions interviendraient dans le prolongement de la perception et de l’appréciation et détermineraient la décision. L’extrait ci-dessous de l’éditorial consacré à « l’affaire des fausses cellules souches » en donne un exemple : Il est à présent certain que le célèbre scientifique sud-coréen Hwang Woo-suk n’a jamais créé de cellules souches spécifiques à des patients, malgré ses affirmations dans la prestigieuse revue Science en mai 2005. 7  Sur ce point, voir Umberto Eco, L’Œuvre ouverte, Paris : Seuil, 1965 ; et Lector in fabula, Paris : Grasset, 1985. Ainsi, pour la traduction, l’approche documentaire permet non seulement de comprendre de quoi traite le texte puisque l’exploitation de la documentation fournit un complément d’informations thématiques, mais aussi et surtout de découvrir comment naturellement ces connaissances s’expriment dans l’une et l’autre langue12. Plus récemment, Anne Reboul dans son Dictionnaire encyclopédique de pragmatique, Paris : Seuil, 1994, définit la dimension intertextuelle comme « la capacité d’un discours à s’associer aux (ou à se dissocier des) autres discours sur le même thème » (324). 3Dans cette optique, le texte est considéré comme une entité fermée, vu en une seule dimension. Les théories descriptives, ou modernes, de la traduction littéraire sont celles qui « ne fournissent de jugements de valeur qu’en dernière instance » (Oseki-Dépré, 1999, p. 45) : elles sont donc moins attachées à trouver la bonne méthode pour traduire qu’à décrire et rendre compte du processus de traduction, en étudiant le paratexte, le rôle de l’éditeur, le projet du traducteur, etc. CAMUS Jean-François, La Psychologie cognitive de l’attention, Paris : Armand Colin, 1996. De plus, à côté de la toute puissance du raisonnement logique qui exerce une forte attirance comme concept de rationalité idéale, il est opportun de faire une place à l’attention sélective pilotée par l’affect qui influe sur les croyances et les préférences et joue un rôle clé dans la prise de décision. C’est ce que confirme Catherine Fuchs : « C’est la phrase que les théories linguistiques ont, pour la plupart, adoptée comme unité d’analyse », dans Aspects de l’ambiguïté et de la paraphrase dans les langues naturelles, Berne : Peter Lang, 1985, 20. L’exercice lui-même procède par découpage de l’extrait de texte à traduire en fragments plus petits, généralement de la taille d’une phrase ou d’une proposition si la phrase est jugée trop longue pour être traitée en bloc. 1  En 1734, Voltaire publie ses Lettres philosophiques, qui sont à la fois une sorte de reportage sur ce qu’il a observé en Angleterre pendant ses trois années d’exil et une critique de la société française de l’époque. C’est au courant du XXe siècle que la traduction cesse d’être perçue exclusivement comme un art et commence à être considérée aussi comme une discipline. Théorie linguistique et théorie de la traduction. La critique de la déverbalisation conduit à réfuter cette notion et à expliquer la construction du sens par un mécanisme inférentiel mettant en œuvre un raisonnement logique rigoureux. Bien entendu, il ne s’agit pas de trouver des textes préalablement traduits, mais des textes rédigés de façon spontanée sur un même thème par des locuteurs natifs de chacune des deux langues. En outre, l’être humain n’est pas un logicien né ; il fait des erreurs. L’efficacité de la recherche documentaire pour effectuer des traductions n’est plus à démontrer, encore faut-il exploiter judicieusement les informations recueillies et les mobiliser sous forme de connaissances pour pouvoir faire tourner le moteur d’inférence.

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