l'art comme représentation du réel

17 Jan l'art comme représentation du réel

C’est pour cela qu’il est toujours nouveau, non pas de cette nouveauté instable et, inquiète qui ne nous donne qu’un ébranlement de surface, mais de cette nouveauté si claire et si profonde que revêt à chaque fois notre propre maison quand nous en avons vécu longtemps séparé et que le moindre objet qu’elle contient acquiert pour nous plus de profondeur et plus d’éclat que tous les trésors de la fable. C’est pour la mieux comprendre que nous remontons jusqu’au problème qu’elle suppose : sans oublier que la solution pour nous devance ici le problème. C’est réaliser l’œuvre d’art. Si l'art ne faisait qu'imiter la réalité, il serait une activité inutile. Dans une seconde partie, nous tenterons d’aborder à partir d’œuvres de plusieurs artistes majeurs du XXème siècle, l’évolution de l’art comme « objet de la représentation du réel ». Mais peut-on dire que dans ce spectacle le réel se montre à nous véritablement ? Car ce rôle, c’est de rendre possible une transposition du réel du domaine de l’utilité dans un domaine différent où l’esprit se donne des règles afin d’en faire un objet de contemplation pure. Diana Thater plasticienne contemporaine américaine née en 1962 à San Francisco (Californie) Biographie et œuvre Diana Thater obtient son B.A. C’est dire qu’il n’est pas libre, qu’il doit être ordonné à quelque chose. De ce point de vue, la fonction de l’art paraît, au sens général, résider dans sa capacité à parachever la réalité (Aristote), à s’insérer dans le réel pour le compléter et lui donner sa perfection, en en corrigeant par exemple les défauts. Voici donc l’art devant nous, réduit à n’être plus pour nous qu’un pur témoignage auquel nous allons demander non point quel est son sens, mais quel sens il donne à cette réalité qu’il représente et qui par lui se trouve toujours transfigurée. L’art en général suppose une certaine finalité (c’est ce qui le distingue de la nature, dans laquelle il n’y a que des causes et des effets sans représentation de la fin visée cf. Hegel a bien mis en évi- Elle nous permet de donner ainsi au temps sa véritable signification : car il ne nous retire rien de ce que nous avions et s’il nous engage dans l’avenir, c’est seulement pour nous montrer la plénitude infinie d’une valeur que nous avons pourtant sous les yeux. Mais il y a plus, les choses ne nous sont jamais présentes par elles-mêmes : pour qu’elles le deviennent, il faut que nous nous les rendions nous-mêmes présentes. Tout d’abord, nous pouvons dire que le caractère propre de l’art, c’est en effet de produire une apparence ; mais nous donnerons à ce mot son sens le plus fort. Et de cette révélation, nous n’aurons jamais achevé de prendre possession. Apparence qui silule la réalité, qui se fait passer pour vraie. Revue des sciences philosophiques et théologiques. (raison de l'abus) : Corrigé de 2098 mots (soit 3 pages) directement accessible, Le corrigé du sujet " L'art a-t-il pour fonction de représenter le réel ?" L’art prend naissance au moment où l’hiatus qui sépare le réel de notre esprit se trouve tout à coup aboli, où la contradiction entre le sujet et l’objet, entre l’aspiration et la donnée est surmontée, où une incessante communication se produit entre la conscience et la nature, et qui est telle que chacune ne cesse de fournir à l’autre, toutes deux semblant à la fois recevoir et donner. Nous ne cessons de l’interroger mais afin de reconnaître ce qu’il recèle en lui qui peut nous servir ou nous nuire. On a donc un présupposé du sujet : l’art devrait avoir un but ou une fonction. A partir de ce constat, Maryvonne ... naïf d'une osmose entre l'art et la réalité Mais ici tout au contraire c’est le réel que nous avons sous les yeux qui ne cesse de nourrir le désir sans que celui-ci parvienne à l’épuiser. En dernier lieu, si l’on admet que l’art doit représenter le réel (en quelque sens que cette notion soit prise) alors on admet que l’art est fonction du réel, donc qu’il ne se définit qu’en second à partir de celui-ci. L’art serait le moyen de donner accès au réel en en donnant une représentation = en lui donnant une présence. On comprend bien que l’artiste, dès qu’il atteint une appréhension si exceptionnelle du réel, songe à la fixer de manière à nous la communiquer et par conséquent à nous permettre de la réaliser à notre tour. Les implications de cette représentation de la réalité sur la valeur attribuée à l’art sont très claires. Ainsi, soit qu’il ne puisse nous servir, soit que l’usage que nous en faisons devienne trop assuré, il s’enveloppe peu à peu dans les voiles de l’habitude : derrière eux nous soupçonnons sa présence, mais sans être capables de la réaliser. A cet égard, la beauté dépasse à la fois la vérité et la moralité : la vérité, qui, si elle me donne la joie de la connaître, ne me donne pas celle de la vouloir puisque je n’agis jamais que pour la changer, et la moralité qui réside seulement dans l’effort et le mérite et ne m’apporte jamais un objet que je puisse embrasser ni posséder. Autre Dès lors, en devenant pour nous un moyen, il nous dérobe pour ainsi dire son vrai visage. Ce n’est là pourtant qu’une apparence. Maître de Tahull, la fresque catalane Maestas Domini à Barcelone, au XIIe siècle : le traitement de l’espace céleste est typiquement médiéval (par superposition de plans, sans effet de profondeur). C’est dans l’art seulement que le réel nous apparaît, mais pour cela il faut que nous donnions a cette apparence une réalité séparée : jusque là le réel nous rassurait par une présence obscure que nous n’avions pas besoin d’actualiser ; l’art, au contraire, nous oblige à le faire. INTRODUCTION L'art est un domaine très particulier, il n'a pas une utilité au sens pratique du terme, mais une utilité spirituelle, la délivrance d'un message par exemple. Qu’est ce que le réalisme ? ●      Poser la question de la fonction de quelque chose, c’est poser la question du but ou du rôle que cette chose doit jouer. Vous n’êtes actuellement pas connecté(e) en institution. Ces œuvres seraient inférieures à celle de la nature, ne serait-ce parce que l'art ne peut donner vie aux personnages. L'artisan cherche à faire un objet à la fois utilitaire (au sens pratique) et … Le jeu de l’émotion esthétique, c’est le jeu de leur coïncidence tour à tour perdue et retrouvée. C’est au point même où elles nous montrent leur beauté que les choses nous découvrent aussi leur réalité. L’art n’est donc pas une évasion. 15On voit bien maintenant quel est le caractère de l’art. You might also want to visit our International Edition. Le sujet nous invite donc à poser la question de savoir ce qui est réel, le visible ou l’invisible. Et c’est pour cela qu’il éclaire notre pensée au lieu d’avoir besoin d’être éclairé par elle. Il donne à voir l’invisible, il réalise dans le sensible, illusoire réalité, l’intelligible, véritable réel. Vous avez été déconnecté car votre compte est utilisé à partir d'un autre appareil. Ce qui permettrait de considérer ces arts comme plus purs en quelque sorte que tous les autres, puisqu’au lieu de prendre la nature pour soutien, ils ne connaîtraient point d’autre nature que celle dont ils seraient eux-mêmes les ouvriers.Dès lors on pourrait se demander s’il est encore possible de les regarder comme une révélation du réel. par exemple le sens politique de la représentation). Le réel ne suffit pas à l’homme. L’art, par l’immobilité qu’il leur donne, ou par la possibilité qu’il nous donne de recommencer toujours un mouvement aboli, nous introduit dans cette présence constante, indépendante à la fois du temps et du besoin, qui est toujours de niveau avec un esprit présent à lui-même et qui est prête à répondre sans cesse à ses moindres sollicitations. Au contraire, Aristote pense que l'art en imitant va plus loin qu'une simple représentation, plus loin que le réel, qu'il tend en fait vers un idéal, ce qui lui permet de montrer ce que les choses devraient être. 150000 corrigés de dissertation en philosophie. 11Il ne peut pas être question de contester cet élément d’invention et de création sans lequel l’art ne produirait rien. Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. En lui-même le réel n’a encore pour nous ni valeur ni signification. Atteinte au droit é l'image Le pouvoir absolu du monarque devient totalement réel et efficace dans les signes et les images qui le représentent ; “le roi n’est vraiment roi, c’est-à-dire monarque, que dans des images. Les beaux-arts comprennent l'architecture, la sculpture, la peinture, la danse, la musique et la poésie. La représentation exprime les liens de dépendance de l'art vis-à-vis du réel. Il met en mouvement toutes ses puissances intérieures : mais celles-ci, au lieu de s’opposer les unes aux autres, se répondent, se soutiennent et s’unifient. Il devance en nous le désir : ce désir, il va l’éveiller au fond de nous-même, il le découvre et il le suscite. La théorie des idées platonicienne, surmontant la désillusion causée par Anaxagore, nous signifie clairement la première que la pensée ne peut penser que de l'intelligible. Atteinte aux droits d'auteur Et c’est pour cela que l’esprit le plus profond est celui qui voit dans le monde le plus de choses belles. Ce texte est celui d’une conférence faite en Roumanie et dont la traduction roumaine a été publiée en 1938. La surdité n’étant pas considérée de ce point de vue, comme un handicap, mais plutôt comme … Il interrompt toutes ces réactions trop connues que le réel suscite en nous et qui le dissimulent. LA VÉRITÉ DANS L*ART 205. en soutenant que tout à peu près est matière à représentation artistique ; — ou le pouvoir embellisseur et purifiant de l'art, qu'elle affecte de faire valoir par la représentation de ce qui est plutôt laid dans la réalité ; — ou la nécessité pour l'art de se rapprocher du réel dans l'imitation, par une précision voulue de détails vécus. (Coll. Cette fonction de correction du réel s’oppose alors à l’idée que l’art devrait représenter le réel, si l’on remarque que ce qui représente doit avoir une conformité avec ce qui est représenté, et de ce fait ne pas usurper ce dont il provient. Engagé depuis plusieurs années dans la réalisation d’engins volants, de maquettes ou de photographies liées à l’univers du vol et du paysage, l’artiste poursuit une recherche sur le simulacre technique comme mode fictif de représentation du réel. N’est-ce point de nouveau ramener l’essence de l’art à une démarche inventive et créatrice et subordonner en lui la contemplation à l’action ? 1Dans les réussites de l’art il y a quelque chose qui surpasse à la fois la volonté de l’artiste, si attentive et si lucide qu’elle soit, et la sensibilité du spectateur, quelles que soient sa délicatesse et ses exigences. Elle ne naît du jeu des passions que quand, à l’intérieur de ce jeu lui-même, viennent s’introduire l’harmonie et la sécurité. C’est le second présupposé du sujet : le réel serait marqué pas une certaine absence que sa représentation viendrait combler. Dans l’art, on peut dire également que le réel devient tout entier transparent pour l’esprit et qu’il n’y a pas un seul de ses éléments qui ne soit un point d’application pour l’une de ses opérations. A partir du moment où on pense la réalité de cette façon, on est obligé de trouver une porte de sortie pour évacuer le malaise et la difficulté à exister dans cette réalité. Mais c’est la conscience de l’artiste, elle, qui est un problème vivant : elle mesure la distance qui sépare ce qui lui est donné de ce qu’elle désire ; elle ignore ce qu’elle désire, puisqu’elle cherche précisément à se le représenter et, chose admirable, il suffit qu’elle le représente pour l’obtenir. Je ne crains point qu’elles m’échappent, puisque le propre de l’art c’est de les capter et de m’en donner pour ainsi dire la disposition ; mais je n’ai jamais fini d’en disposer ; je ne crains pas non plus que leur possession s’épuise et me ferme l’avenir. Mais dans cette vision, l’esprit s’est emparé du réel, il nous révèle sa présence qui jusque là nous avait été refusée ; par l’intermédiaire de la vision d’un autre, l’art nous découvre la nôtre et ne cesse de l’enrichir. Poser la question de la fonction de quelque chose, c’est poser la question du but ou du rôle que cette chose doit jouer. Non point qu’une sorte d’égalité soit créée alors entre les spectateurs. LE SITE D'AIDE A LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN PHILOSOPHIE. Non point que cette activité puisse être négligée ; seulement elle ne vaut pas par elle-même mais par le rôle qu’elle est destinée à remplir. par exemple le sens politique de la représentation). Or on ne peut douter que ce ne soit là en effet la fin propre de l’art : il est cette exceptionnelle réussite qui nous permet au prix de beaucoup d’efforts, de réconcilier ce que nous voulons avec ce que nous éprouvons. Le miroir dans l'art relate, depuis son origine avec l'invention du verre il y a plus de 3 000 ans, l'importance du miroir comme thème dans le domaine des arts visuels.. Lié à la question de la représentation, le miroir entretient un rapport de longue date avec la peinture: quelles influences a-t-il pu avoir sur la peinture et sur l'idéologie de ces cinq derniers siècles ? 1 Représentations du temps et de l’espace dans l’art du XXe et XXIe siècle. Non pas que dans cette contemplation la volonté soit absente, puisqu’au contraire nous avons affaire alors à cette volonté dépouillée qui veut, comme nous l’avons dit, que les choses soient précisément ce qu’elles sont, et non pas à cette volonté de convoitise qui pense toujours au profit qu’elle en pourra tirer. - Choisir - Et c’est seulement lorsqu’il acquiert un caractère esthétique qu’il nous découvre la présence même de ces proportions qui sont comme le réseau dans lequel la réalité demande à être saisie. Car il sent bien que le propre de l’art n’est pas seulement de traduire une perception qu’il a déjà, mais encore de la rendre possible et pour ainsi dire de la produire. Seulement, cette révélation est elle-même rare et évanouissante ; quand elle nous manque, nous cherchons à la susciter et à la produire ; nous cherchons à la maintenir quand elle commence à nous fuir. Si la philosophie est pensée comme recherche de l'être vrai, du fondement, des premiers principes, au moyen de l'intelligence, l'objet d'art qui nous apparaît par la sensibilité est de fait éliminé du champ de la recherche philosophique. texte de la République sur les trois lits) dans une idée. Ainsi, l’œuvre d’art est toujours une solution : c’est cette solution que nous cherchons en elle. De nos jours, le terme a une acception plus restreinte et désigne surtout les arts plastiques (architecture, gravure, peinture, sculpture). Le propre de l’artiste, c’est donc d’être un médiateur entre le réel et nous : il suffit de songer soit au peintre de paysage, soit au peintre de portrait qui nous donnent de l’horizon le plus commun, du visage que nous croyons le mieux connaître une présentation si profonde et en même temps si inattendue, pour nous apercevoir que cette vision personnelle qu’ils nous apportent change la nôtre et nous contraint, pour ainsi dire, à découvrir, à travers les choses qu’ils n’ont rencontrées souvent qu’une fois, celles mêmes que nous n’avions peut-être jamais quittées. C’est cette transformation de l’univers en spectacle que l’art réalise. 4Tout d’abord on peut dire que le propre de l’art, c’est de nous découvrir la présence au réel. L’art est le moyen qui permet à l’esprit de se mirer pour ainsi dire dans le réel : et c’est pour cela que le réel devient pour lui intelligible, non pas seulement d’une intelligibilité abstraite comme celle de la science qui nous permet de le dominer par une loi, mais de cette intelligibilité sensible par laquelle il devient aussi l’objet de notre vouloir et l’expression de notre vie. Au contraire, dès qu’elle s’est détachée des mains de l’artiste, son œuvre devient pour lui une réalité à la fois familière et inconnue : ou bien il n’en supporte plus la vue, ou bien il la considère d’un regard aussi jeune que le spectateur qui la découvre. L’originalité de l’art, c’est précisément de créer ce spectacle inutile qui oblige l’esprit à se purifier de toute pensée égoïste pour appliquer aux choses une pensée qui ne voit qu’elles et qui aussitôt les fait surgir devant nous. Ainsi, l'art est la production d'une représentation selon différentes méthodes propres à chaque art. Pornographie enfantine Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit. Mais, justement, et tout le problème est là, l’art n’échappe-t-il pas à toute définition, dès lors qu’il est le résultat d’un, " L'art a-t-il pour fonction de représenter le réel ?". L’important en effet, c’est que cette création soit celle d’un spectacle qui puisse être contemplé. Car c’est seulement quand nous avons découvert les lignes de structure du réel que nous sommes capable de le reconstruire : faute de quoi notre construction elle-même s’écroulerait. It is filled with translated abstracts and articles from key French-language journals. Or cette valeur semble produite par l’action grâce à laquelle nous parvenons à les figurer. Seulement, c’est pour nous faire retrouver une présence qui, dans l’architecture et la musique, n’aura été l’objet d’aucune expérience et sera par conséquent une présence produite par l’art lui-même, une présence créée. Ainsi, c’est l’œuvre la plus individuelle à la fois par son objet et par le génie de son auteur qui éveille le plus de résonances dans toutes les consciences, c’est-à-dire qui a le plus d’universalité. En effet, l’art se rapporte a des objets qui lui sont extérieurs et, semble-t-il, s’efforce … Nous consentons à reconnaître que chez certains esprits d’une vigueur singulière, chez tous les hommes dans certaines minutes bienheureuses, chez l’artiste dans ce moment chargé d’une émotion incomparable où la possession et la jouissance du réel ont pour lui tant de plénitude et de perfection que le pinceau lui tombe des mains, la création artistique peut paraître fragile et inutile : la présence même du réel nous est livrée alors sans intermédiaire avec une beauté surabondante qui nous ôte la puissance d’agir. Nous ne le rencontrons qu’au terme d’une action à laquelle il fournit soit un obstacle, soit un véhicule. Pourtant, il y a toujours dans la création au moment où elle sort elle-même du néant et des ténèbres, le mystère et l’effort d’un arrachement. ●      Le sujet met en jeu deux notions (l’art et le réel) et l’on s’interroge sur leur relation : la représentation. Vouloir représenter le réel, c’est supposer que le réel n’est justement pas présent, sans quoi nul re-présentation n’aurait de sens. Cela suppose alors que la chose est absente. On le voit bien si on compare l’art à la science qui cherche précisément à abolir cet intervalle, à obtenir, dans l’application, des effets toujours conformes à la règle et que l’on produit à coup sûr. texte de Kant). Car il donne une valeur à des choses qui par elles-mêmes semblaient n’en avoir aucune. Si nous acceptons de le considérer dans ses sommets, il donne à la conscience une satisfaction gratuite et parfaite qui surpasse son attente et même son espérance. Or cela n’est possible précisément que si ce spectacle est l’objet privilégié de notre création, ce qui ne peut arriver que si nous nous préoccupons non point de produire des effets qui puissent prendre place dans le monde et en changer pour ainsi dire la nature, mais de produire un nouvel aspect de la réalité, libre de tout intérêt et qui nous permette de la saisir en elle-même, abstraction faite du parti que nous songeons à en tirer. Nous saisissons ici l’activité de l’esprit dans son pur exercice dans son pouvoir proprement inventif, dans la faculté qu’elle a d’introduire dans le monde des créations absolument nouvelles. Jusqu'au 19e siècle, la peinture cherchait à provoquer l'émotion par la représentation de la réalité observable (portrait, paysages, scènes de genre) ou imaginée (scènes religieuses et mythologiques). Pourquoi souhaitez-vous signaler cet abus ? 9Aussi, personne n’a vu plus profondément l’essence même de l’art que Pascal dans le mot si célèbre et pourtant si cruel : 10On comprend donc bien pourquoi l’art a toujours paru une sorte de prestige et même de miracle. De toute façon l’art mimétique sera tou-jours inférieur au modèle. D'après Hegel, l'art n'est pas une imitation. Tous droits réservés pour tous pays. C’est cette transmutation, cette transfiguration qui en donnant aux choses une sorte de présence absolue, les revêt aussitôt d’un caractère esthétique. Pratiques de la représentation dans le théâtre contemporain, Paris, L'Harmattan, 1998. Il est parfois difficile, de plus, de distinguer l'artiste de l'artisan. Ce qui nous conduit à nous demander si l’art n’aurait pas son origine dans le pouvoir créateur de l’esprit plutôt que dans son pouvoir contemplatif. L’art alors, comme la poésie, résiderait dans une activité inventive et créatrice par laquelle nous remonterions jusqu’à cette source même où les choses prennent naissance : il nous les montrerait dans la puissance même qui leur permet d’éclore. En ce second sens, l’art représente la réalité entendue au sens de l’essence des choses. Il existe trois manières globales de comprendre l'art : comme représentation, comme création et comme production. C’est par elle que la réalité nous deviendra présente à son tour. Analyse du sujet Le sujet met en jeu deux notions (l’art et le réel) et l’on s’interroge sur leur relation : la représentation. Ainsi nous ne chercherons quelle est l’origine de l’art ni dans l’histoire de l’humanité, ni dans le vouloir de l’artiste ; nous ne chercherons pas non plus quelle est la fonction particulière de la conscience dont l’art est, pour ainsi dire, l’exercice, ni quelle est son essence secrète que l’on devrait pouvoir retrouver pourtant jusque dans sa manifestation la plus humble. L’art : le sujet nous invite à discuter la question de l’art comme activité de l’homme productrice d’objets qui impliquent une certaine, Le réel : cela peut renvoyer à la nature (la question est donc celle de la relation art / nature) mais aussi à ce qui existe en vérité (la réalité du, Représenter : représenter, c’est doubler, tenir la place de quelque chose, tenir lieu de la chose (cf. Mais les beaux-arts paraissent n’avoir pour d’autre fin qu’eux-mêmes dans la mesure où ils renvoient au plaisir (de la beauté et de la création artistique) et pas à quelque chose d’utile. Mais en même temps, il l’apaise et le comble. en 1990 du Art Center College of Design, Pasadena, Californie. A - L’art éloigne du réel car c’est une copie de copie de l’idée. 13Toutefois nous venons d’observer que l’art doit composer le réel pour nous en donner la présence. Et s’il est vain de vouloir subordonner l’art à la moralité, nous savons pourtant qu’il existe une beauté morale dans laquelle le bien, cessant d’être une pure intention du vouloir, devient lui aussi une présence manifestée. Si l’art a strictement une fonction mimétique il devient un jeu présomptueux incapable de rivaliser avec le réel. L’enjeu est donc celui du rapport de l’art et du réel dans la question du rôle de la vérité dans l’art et de la nécessaire distinction de l’art et des beaux-arts, ces derniers se présentant comme fruit d’une liberté. Ainsi s’expliquerait ce rajeunissement, ce renouvellement que l’art imprime à toutes choses, aux plus banales, aux plus usées. Bien plus, il produit dans la conscience du spectateur une multiplicité infinie de suggestions différentes qui peuvent toujours aller au-delà de ce que l’artiste a lui-même senti, pensé et voulu. Des partisans de Donald Trump avaient appelé à manifester lundi 11 janvier devant le siège de Twitter à San Francisco, en Californie, pour protester contre la fermeture du compte du … Licence 3 Mention Arts plastiques Parcours Esthétique et Sciences de l’art SEMESTRE 1 Enseignements génériques : Théorie esthétique (CM) Étude de l’avènement au XVIIIe siècle de l’esthétique comme philosophie du goût et de la sensation (Baumgarten, Hume, Locke, Berkeley, Du … Et comme le propre d’une esquisse, c’est de nous laisser assez de liberté pour que nous puissions l’achever d’une infinité de manières, le propre du chef-d’œuvre, c’est de s’offrir à la même liberté dans la perfection d’un achèvement qui est bien loin de la borner puisqu’au contraire elle ne parviendra jamais à l’égaler. Or, le propre de l’art c’est de n’en réaliser qu’une, de nous proposer telle vision particulière que tel artiste en a eue dans telle circonstance et à tel moment. C’est en composant le réel que l’art l’appréhende ; mais par là il se rend le réel présent en devenant lui-même présent au cœur du réel, de telle sorte que l’on ne sait plus dire s’il se l’est incorporé ou s’il est incorporé à lui. Les choses cessent de m’être opposées : je découvre entre elles et moi une affinité qui est l’objet d’une possession actuelle, mais qui demeure toujours aussi une promesse et une espérance. En vous appuyant sur les textes du corpus et sur vos connaissances, montrez la diversité des fonctions de la poésie. Le libre arbitre se rapproche de la liberté d'indifférence, qui est le pouvoir de choisir entre des contraires. Pouvoir de choisir. Il n’y a point de perception directe, engagée dans notre vie quotidienne, qui puisse affecter le caractère d’une contemplation pure : elle est pour cela trop chargée de matière, en relation trop immédiate avec notre corps, avec l’espace et le temps où se déploient nos désirs, elle est trop résistante et trop fragile à la fois, trop pleine pour nous de menaces ou de promesses ; elle est mêlée à toutes les conjonctures de notre vie pratique. A première vue, lorsque nous disons de l’art qu’il se définit comme une imitation du réel, il semble que nous soutenons une thèse assez évidente, qui ne pose guère de problèmes. Mais ces expériences restaient fi… Il abolit en elles l’utilité, dissipe toutes les arrière-pensées par lesquelles nous les rapportons à quelque terme de comparaison situé en dehors d’elles ; il serait même plus vrai de dire, comme on le fait parfois, qu’il en fait un terme de comparaison pour tout le reste, si ce n’était par là diviser encore une pensée qu’elles doivent retenir tout entière et qui trouve dans leur contemplation un mouvement qui lui suffit. L’art suscite donc en nous une attention si pleine et si docile qu’il nous montre comme véritablement présente une réalité qui était toujours devant nous, mais que nous n’avions jamais vue : il oblige la conscience à s’en emparer, à en réaliser une perception actuelle qui fait saillie sur toutes nos perceptions habituelles toujours un peu amorties ou effacées, soit par le souvenir de celles que nous avons déjà eues et qui les recouvrent, soit par les signes de quelque événement plus lointain que nous recherchons en elles et qui nous en détournent. Aussi, ce serait une entreprise stérile que de chercher à définir d’abord certaines puissances de l’esprit et de montrer ensuite comment nous parvenons, en les mettant en œuvre, à obtenir les satisfactions que nous en attendons. Mais il y a là pourtant un caractère qui est commun à tous les arts et non pas seulement propre à quelques-uns. L’œuvre d’art que nous avons sous les yeux accumule en elle toutes les actions qu’il a fallu accomplir pour la créer et le propre de la contemplation c’est seulement, en nous les donnant toutes à la fois, de nous permettre de les retrouver et de les accomplir encore par l’imagination. Ce qui suffit pour expliquer trois choses : d’abord pourquoi, comme on 1’a remarqué souvent, les choses qui sont dans la nature ne produisent en nous une émotion esthétique que si nous réussissons par l’imagination à en faire pour ainsi dire des tableaux, ensuite pourquoi aucune d’entre elles, contrairement à un préjugé idéaliste, ne possède de privilège esthétique, de telle sorte que la plus humble d’entre elles peut se changer en une œuvre d’art si l’imitation parvient à isoler sa représentation de tout usage servile ; enfin pourquoi l’imitation exclut elle-même toute répétition, puisqu’elle doit nous donner la réalité même de la chose dans son unité concrète et sensible et que pour l’imiter deux fois, il faut nécessairement la recréer deux fois. Pourtant il faut considérer qu’une démarche inventive n’a point par elle-même une valeur esthétique, que l’on ne peut attribuer aux créations de la science, de la technique, ou même de la moralité que par une extension des termes qui est peut-être abusive. b) La représentation du réel : l’esthétique de la révélation Hegel : Critique de l’imitation en Art. Originaire de l’Abitibi-Témiscamingue, Daniel Corbeil vit et travaille à Montréal. Car on ne peut juger d’un esprit sur la pensée qu’il a lui-même, mais sur les actes auxquels elle le conduit, ni sur ses desseins, mais sur leur fruit. Celle-ci est composée de 3 … Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence. Elle seule est capable de nous révéler le désir qui était en nous en l’apaisant. En ce second sens, l’art représente la réalité entendue au sens de l’essence des choses. Pour Platon, la peinture n’est pas un savoir-faire (un art au sens de technique) comme la menuiserie, réglé sur l’idée en soi de l’objet fabriqué, mais un ensemble de procédés de … Selon cette seconde interprétation, le réel, c’est l’idée (ou l‘essence), qui se distingue de l’apparent, le monde sensible (visible). de l’art égyptien ou du langage : les mots représentent les choses mais ne les imitent pas). Or, rien ne peut être présent pour nous que dans l’acte même par lequel nous réalisons cette présence. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses. l'Etat a-t-il pour fonction d'assurer le bonheur des individus ? La représentation peut dès lors prendre plusieurs figures : celle de l’imitation dans ses multiples aspects : le mime, la copie, le, Mais par ailleurs, supposer que l’art n’ait de sens que sur base d’une défaillance du réel, c’est supposer que l’on a accès au moins à l’idée de ce qui est réellement achevé.

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